JCC : un marché économique, culturel et touristique

Mr Mosleh KRAIEM (réalisateur et enseignant ) a présidé la 2ème séance de cette journée d’étude sur les JCC et leur place dans l’économie du pays .

Divers intervenants des secteurs concernés sont intervenus les uns après les autres pour aborder les enjeux et les retombées économiques du Festival sur l’économie tunisienne.

Que ce soit Mr Hichem BEN AMMAR (réalisateur, producteur et fondateur des Douz Doc Days), Mr Lotfi LAAOUINI (représentant du syndicat des producteurs) ou bien Mr Mohamed GONTARA (enseignant à l’IPSI et à la Centrale Com) ; tous les avis se rejoignent sur le rôle des JCC et l’importance de faire collaborer les différents ministères afin de promouvoir le cinéma arabo africain et par conséquent, booster une économie où la culture et le tourisme travailleraient ensemble.

Nous parlons aujourd’hui de tourisme culturel avec un évènement telles que les JCC où l’hôtellerie, le transport et d’autres structures profitent des retombées économiques.

Etroitement liés, tourisme, culture et économie devraient donc interagir et s’entraider pour le développement de leur secteur et l’épanouissement du cinéma arabo africain.

Sonia Falcou

الجلسة الثالثة : التحديات الصحفية و الاتصالية لأيام قرطاج السينمائية

  انطلقت مساء الجلسة الثالثة لليوم الدراسي لأيام قرطاج السينمائية بحضور كل من السيّدة محمد أمين بن هلال صحفي (مسؤول عن الاتصال بمهرجان أيام قرطاج السينمائية) و الأنسة نهى بلعيد أستاذة ( بالجامعة المركزية)  و السيدة سهام .الفايدي (مسؤولة عن الاتصال بمهرجان مراكش). و قد ترأس هذه الجلسة االسيد الياس توفيق استاذ بالجامعة المركزية

.و قد شهدت هذه  الجلسة حضور  طلبة  بقسم الإعلام و مختصين في مجالي  السينما و الإعلام و الاتصال

شهرزاد اللالي

Hamadi Bouabid en bref

Hamadi Bouabid, né à Kairouan, débute en tant que jeune cinéaste au club des cinéastes amateurs de Kairouan (FTCA), avec un court métrage intitulé «Frustrations» en 1973, ensuite de nombreux autres CM dont le plus important  «Al Hijara al  moutaharrika» (La pierre mouvante), «Extases», organisateur d’une exposition photo sur «les hommes et la pierre». a écrit de nombreux textes sur le cinéma et l’art

Sa dernière parution littéraire «yara» (le conte de l’éternelle errance).

Il est actuellement Directeur de l’Institut Supérieur de l’Audiovisuel et du Cinéma de Gammarth.

ESAC en bref

L’Ecole Supérieure de l’Audiovisuel et du Cinéma E.S.A.C, créée par le décret n°2004-2202, du 14 septembre 2004, assure une formation polyvalente à la fois théorique et pratique, technique et artistique apte à satisfaire les attentes des professionnels et de la recherche scientifique dans les domaines de l’Audiovisuel et du Cinéma.

مهرجان قرطاج السينيمائي : بين دعم الاقتصاد و الصمود أمام التحديات الجديدة

افتتحت الجلسة الاولى لليوم الدراسي « أيام قرطاج السينمائية       و التحديات الجديدة  » و الذي نظمته الجامعة المركزية الخاصة     و استلم  الكلمة    المخرج و الاستاذ  محمد دمق و الذي اعطى نبذة تاريخة عن السينما التونسية و أردفها بتحية شكر و تقدير  للطاهر شريعة  مؤسس أيام قرطاج السينمائية

بعدها فسح المجال لمديرة العلاقات الدولية لأيام قرطاج السينمائية « اني دجمال » و التي تحدثت عن تجاربها المتعددة  و أشارت إلى أن الادارات المتعاقبة سعت الى المحافظة على ارث  و مميزات الايام السينمائية و ذلك في  ردها على الانتقادات  بخصوص تغيير نمط الأيام السينمائية

و في نفس الاطار تناول الكلمة  السيد يوسف لشخم  (مدير المركز الوطني  للسينما و الصورة) و الذي حاول التعريف بنشاط  المركز و مهامه، مشيرا إلى أن  الدولة مطالبة بلعب دور اساسي كشريكة  في دعم السينما التونسية دون المساس من استقلالية المركز

كما اضاف  أن السينما باعتبارها جزء لا يتجزأ  من الثقافة تمثل ركيزة اقتصادية لدّولة و اختتم مداخلته بالتأكيد على الدور الاصلاحي الذي يضطلع  به عبر السعي الى جمع كل الاقتراحات و الرؤى  لأهل الاختصاص  و تقديمها لسلطة الاشراف لدراستها و بلورتها على أرض  الواقع

من جانبه تحدث السيد منير بوعزيز (مخرج سينيمائي و مؤسس جمعية السينمائيين  المستقلين) عن تاريخ السينما  التونسية باعتبارها رائدة في العالم العربي و الافريقي  ثم تطرق الى ما تواجهه الايام  من تحديات جديدة بالنظر الى التطور الكبير الذي يعيشه المجال على المستوى العالمي و المنافسة الاقليمية الشديدة مع المهرجانات التي اعتبرها فوضوية و دعائية مثل مهرجان مراكش

و على اثر  هذه المداخلات تم فتح نقاش تبادل فيه الحضور  الآراء و الأفكار

مها طوير

Dr Mohamed GONTARA (enseignant à l’IPSI et à la Centrale Com) : Dualité entre les JCC et l’économie

Dr Mohamed GONTARA, enseignant à l’IPSI et à la Centrale Com a insisté sur le développement touristique par le biais de l’essor de l’hôtellerie et du transport mis à contribution lors du Festival.

On ne peut parler des JCC sans ses retombées sur le tourisme, grande partie de l’économie Tunisienne et donc une collaboration avec des financements réciproques feraient tourner l’économie du pays en crise dans ces deux secteurs.

Depuis leur création, les JCC ont fortement prouvé leur implication sur le vécu économique de la Tunisie, faut-il alors attendre des autres secteurs une participation au développement du cinéma arabo africain.

Sonia Falcou

La création d’emplois, le tourisme et la médiatisation : parmis les enjeux de JCC

Mr Lotfi LAAOUINI, représentant du syndicat des producteurs, met en avant le budget des JCC  qui est presque entièrement réinjecté dans l’économie tunisienne.

Les enjeux à court et à long termes de ce festival et ses retombées sur l’économie tunisienne sont les suivants :

La création d’emplois

en effet, depuis 2014 les JCC sont devenus annuels et un ont un bureau permanent avec un personnel formé et rémunérés doublement, quand bien même l’option du bénévolat ou la rémunération de postes fixes seraient plus avantageuses.

La promotion et la campagne de médiatisation avec un plan média aussi bien national qu’international inciterait certainement davantage de partenariats internationaux voire même des investissements étrangers.

L’implication du Ministère du Tourisme, avec le concept innovant de tourisme culturel, s’impose dorénavant comme un atout qui s’ajoute aux JCC et qui pourrait contribuer en bonne partie au financement des JCC et à des retombées économiques en Tunisie.

Pour finir, la réinstallation du marché du film arabo africain au regard de sa production accrue depuis 10 ans  et qui représente un vrai marché autant pour le nord que pour le sud.

Tant de possibilités, d’innovations et de restructurations du marché cinématographique qu’il est nécessaire de mettre en place rapidement, pour ne pas laisser passer la vague et se retrouver une fois de plus passifs face au devenir de notre pays et de ses ressources.

Sonia Falcou

Finalités culturelles du cinéma

Dr Saida BOURGUIBA, maître assistante à l’ISAMM de Kairouan, explique à son tour comment la politique a toujours été liée à la culture.

Parler de cinéma c’est aussi parler des hommes, de leur vision du monde et de leurs positions, que ce soit culturel, économique ou politique.

D’ailleurs, l’appellation des JCC n’est point un hasard : il s’agissait de géolocaliser une démarche, ayant pour but l’intérêt d’investissements économiques étrangers, telle une vitrine de l’Afrique et de ses richesses culturelles.

Enfin, les JCC , de session en session, chacune différente, ont donné naissance à d’autres projets cinématographiques en Afrique , permettant de ce fait, de positionner le cinéma arabo africain sur la scène internationale.

Sonia Falcou

Hichem Ben Amar : « Les JCC résistent encore »

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Hichem BEN AMMAR, réalisateur, producteur et fondateur des Douz Doc Days insiste sur le leitmotiv de cette journée : les JCC, un combat pour résister aux hégémonies culturelles et économiques dans le secteur du cinéma.

Le public des JCC se renouvelle et démontre l’implication de la société civile et sa transmission de génération en génération. Il s’agit là d’une volonté  et d’un cri du cœur du public qui demande encore et encore, telle une revendication fondamentale, une appropriation du cinéma arabo africain.

JCC, le cheval de bataille d’un peuple, qui à travers l’industrie du cinéma, se révolte contre la mondialisation de ce secteur où seul le partenariat international lui est proposé, en étouffant au passage l’authenticité du cinéma tunisien, en approuvant que des films formatés.

La question est donc aujourd’hui de savoir de quel côté se placer pour hisser le cinéma arabo-africain : faut-il collaborer avec ces partenaires internationaux sous certaines conditions ou au contraire, lutter à bras le corps contre la dominance d’intermondialistes ,afin de ne plus vider de sa matière le cinéma arabo tunisien , grâce à la mise en valeur de nos films culturellement et traditionnellement non référencés sur la scène internationale.

Sonia Falcou

une lutte pour l’indépendance face à la mondialisation

Mr Mosleh KRAIEM, réalisateur et enseignant tunisien, participe aujourd’hui à cette journée d’échanges portant, pour cette 2ème séance , sur le côté économique du cinéma tunisien et des possibles apports des acteurs économiques nationaux à la promotion et à l’indépendance du cinéma arabo africain.